LE SHU est né en 2019, suite au rapprochement de 2 syndicats historiques œuvrant en faveur des Hospitalo-Universitaires :
le Syndicat National des Professeurs Hospitalo-Universitaires (SNPHU)
et le Syndicat National des Hospitalo-Universitaires (SNHU)
Le SNPHU, syndicat d’hospitalo-universitaires titulaires, a été créé en 1972 à Paris.
Ses missions étaient de :
- Promouvoir la profession hospitalo-universitaire dans l’esprit de l’ordonnance de 1958 et la fierté de notre triple mission de soins, enseignement et recherche.
- Représenter une force de proposition face aux ministères et établissements et être un porte-parole HU indépendant des pouvoirs publiques et politiques.
- Défendre les intérêts de nos adhérents hospitalo-universitaires : MCU, PU, Médecins, Odontologistes et Pharmaciens dans les règles des décrets qui définissent nos statuts.
- Etablir le dialogue avec les autres organisations syndicales et rassembler autour de thèmes statutaires
Les principales acquisitions :
- La couverture sociale maladie sur nos émoluments hospitaliers (accords de 2003)
- L’amélioration de l’autorisation d’absence et des congés-missions
- L’abondement des établissements hospitaliers pour une retraite sur la part hospitalière, récemment déplafonnée.
Au cours du temps, le SNPHU n’a eu de cesse de :
- Défense de notre triple mission à chaque changement de législature
- D’organiser des débats et symposiums, toujours sur l’avenir et l’attractivité des carrières HU
Le SNHU a été créé en 1982, faisant suite à l’Association Nationale des Chefs de Travaux et Assistants des Universités Médicales.
Cette association est née au début 1981, quelques mois avant les élections présidentielles qui ont porté la Gauche au pouvoir et rendu plus faciles les relations avec les politiques prêts à des réformes et à une pratique ouverte de gouvernement envers les universités.
Quelques personnes (essentiellement des élus du CNU) avaient été à l’origine de cette aventure, motivées par la carrière déplorable des Chefs de Travaux et la modicité des émoluments hospitaliers de l’époque.
Très rapidement nonobstant l’hostilité des syndicats en place, les adhérents affluent.
Il faut dire que divers mouvements provinciaux (à Toulouse notamment, sous la conduite de Mr LEVRAT) avaient précédé cette démarche, mais peu structurés et désorganisés malgré leurs revendications légitimes, ils avaient échoué à lancer un mouvement durable.
Au contraire, en ce début 81, l’Association se développe rapidement et reçoit un bon accueil des pouvoirs publics désireux de trouver des interlocuteurs ; ils n’insistent même pour qu’elle prenne la forme d’un syndicat, ce qui est chose faite en 1982.
Le nouveau syndicat (conduit par Alain GARCIA, qu’il présidera jusqu’en 1996) prend très vite une place importante et participe activement à la négociation des statuts des Hospitalo-Universitaires publié en Février 1984 et toujours en vigueur à ce jour après maintes modifications (décret 84-135 modifié).
De nombreux autres textes voient le jour, notamment le nouveau statut des Praticiens Hospitaliers (décret 84-131).
Dans les années qui suivent, SNHU – qui ne porte pas encore ce nom- s’emploie à négocier avec le gouvernement l’amélioration des statuts et obtient de nombreuses modifications du décret fondateur dans le sens d’un raccourcissement de la carrière hospitalière et de la majoration des émoluments, toujours en débat aujourd’hui pour l’obtention d’un statut unique hospitalier identique pour les PUPH et les MCUPH.
Une revendication parallèle existe pour la création d’un corps unique d’Hospitalo-Universitaires PUPH et MCUPH qui présenterait de nombreux avantages en termes de gestion de corps mais se heurte aux difficultés qui ne manqueraient pas de survenir avec les MCF des diverses autres universités non médicales dont la carrière est assez différente de celle des MCUPH et des PUPH.
Pour le moment, la conservation d’une identité statutaire dans l’Université a prévalu. Mais les spécificités hospitalières de notre corps d’enseignants sont bien réelles, les conditions de nomination suffisamment proches pour regrouper ces deux corps au sein d’un statut unique (la fameuse 3ème classe des PUPH) qui défendrait mieux la spécificité hospitalo-universitaire enviée et combattue par tous ceux qui ne le sont pas.
Dans ce contexte, faut il s’étonner que les MCUPH soient les seuls praticiens hospitaliers temps plein à partir à la retraite à 65 ans quand leurs collègues PUPH et PH peuvent prolonger leurs activités jusqu’à 68 ans ?
SNHU s’est également battu pour la retraite qui présente un taux de remplacement très médiocre en termes de revenus globaux. Diverses solutions existent pour l’améliorer, elles sont le résultat d’années de négociations opiniâtres…
Après plus de 40 ans de lutte syndicale il était tout à fait normal et logique que deux syndicats se rapprochent en formant le 1er syndicat des Hospitalo-Universitaires. Parce que plus nous sommes nombreux, mieux nous sommes entendus et écoutés.
Naturellement, le SHU est adhérent à l’INPH, intersyndicale représentative et active. Ainsi, le SHU peut faire entendre ses revendications auprès des 2 ministères auxquels nous appartenons.